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Jean Claudy est haïtien. Il y a quelques mois, cet étudiant en master d’Histoire a quitté son pays natal pour continuer ses études au sein de l’UVSQ. Il commence son histoire par un petit sourire en s’excusant,  il a la voix cassée : « Pardon, je ne suis pas habitué au climat… Il fait meilleur en Haïti ! ».

  • D’Haïti à l’UVSQ : peux-tu nous raconter ton parcours ?

Je suis né en Haïti, à Grand-Goâve. J’ai effectué toute ma scolarité là-bas, à l’Université d’État d’Haïti. Parallèlement à ma licence d’Histoire, j’ai commencé une licence dans un établissement privé en Informatique de gestion. Mais j’ai choisi de tout quitter pour partir en France. Je me sens à l’aise en France car ce que les français ont laissé en Haiti, ou ce qu’il y a entre nous en tant que peuples, rend mon intégration plus facile.

En Haïti, il y a une réalité politique qui ne va pas. La jeunesse veut fuir, on a l’impression que notre avenir n’est pas dans notre pays natal. Mais c’est dur de partir dans un endroit qu’on ne connaît pas. Moi, je suis parti pour pouvoir faire des études avancées, pour me former davantage, pour apprendre du monde au lieu de me replier sur moi-même.

Désormais, je suis en master d’histoire à l’UVSQ. Je viens de découvrir un nouveau champ qui me passionne : les humanités numériques ! L’UVSQ, je suis sincère : ça me plaît vraiment ! Les cours sont vraiment intéressants. J’aime la façon dont on traite les étudiants, les personnels sont respectueux avec nous. Les associations aussi sont super ! Le seul point négatif, c’est que dans les Yvelines, il fait très froid…

  • Quelles sont tes premières impressions ?

Ce qui me surprend en France, c’est que personne n’a de temps. Si quelqu’un veut te voir, il doit sacrifier d’autres choses qu’il aurait voulu faire. Dans les gares, les gens sont pressés, on dirait qu’ils ont une urgence, que leur enfant s’est fait mal alors qu’il est seul à la maison !

  • Que penses-tu de cette expérience ?

C’est sûr, j’ai un peu le mal du pays. Haïti est riche culturellement, les cultures s’y mélangent. Dans la rue, les gens se promènent en diffusant de la musique de tous les styles avec leurs enceintes. J’aime lire les auteurs haïtiens : Jacques Roumain, Dany Laferrière… C’est difficile de contacter mes proches, je suis inquiet pour eux.

Ce qui est important, c’est de partir avec un projet. Les départs à l’étranger sont bons ! Le père d’Obama est parti de son pays et 40 ans plus tard, son fils a révolutionné les Etats-Unis ! Il faut faire des études à l’étranger ! Si on reste toute sa vie dans son pays natal, on ne peut pas maîtriser toutes les réalités socio culturelles. Je suis venu voir l’histoire de France, physiquement, en vrai, pas dans un documentaire ! J’ai mis vingt ans à savoir ce qu’est le pont d’Avignon ! On met l’enfant dans l’imaginaire, mais il ne sait pas ce que c’est. Partir à la découverte : voir si ce qu’on sait est vrai !

Interview par Elisa Nègre

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