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In Homo Veritas est un manifeste de 128 pages écrit par Denis Fournaud, édité chez des auteurs des livres. Dans l’Homme réside la vérité. Avec une petite dose de poésie et un maximum d’humour, l’auteur clame haut et fort le pouvoir du rire.

Le rire comme antidépresseur

Cette vocalise typiquement humaine découle de la maîtrise d’éléments comiques. Le cerveau libère la sérotonine et la dopamine, des hormones du plaisir. En réalité, on pourrait même considérer que le rire aurait un effet antidépresseur ! Le philosophe italien Formiggini a déjà théorisé sur l’importance du rire, comme un outil de lien social entre les Hommes au début du vingtième siècle. Un nom qui n’est pas aussi réputé et connu que le fondateur Platon… Pourtant, le ressort comique se trouve partout. Dans les Arts, la comédie prend différents langages et formes. Elle est bien évidemment amusante, car elle dénonce des situations, grâce à des stratagèmes bien pensés. Molière et La Fontaine le savaient bien : de grands noms de dramaturges français, qui ont osé s’attaquer à la royauté, tout en adoptant une ligne de conduite humoristique. Aux yeux de l’auteur Denis Fournaud, la situation dans lequel l’humanité s’est enlisée est dramatique. En effet, les proclamateurs technophiles ne cessent pas leur digression. Ce qu’ils considèrent comme la prochaine étape de l’évolution ne serait qu’un leurre. Leur objectif n’est nullement le bien-être ou le bon sens, mais plutôt l’illusion de se vautrer dans une espèce de contentement dans le médiocre. Certes, les grands cerveaux voyagent dans l’espace et les voitures autonomes conduisent seules, sans l’aide d’un conducteur. Des systèmes intelligents et désespérément artificiels, qui ont l’air d’effrayer l’auteur de In Homo Veritas. La robotique serait ainsi une source d’angoisse, qui mettrait une grande barrière entre les représentants du genre humain.

L’anti-robotisme

Ce n’est pas nouveau : les robots suscitent de nombreuses interrogations depuis le prototype de robot industriel, qui a vu le jour dans les années 60. Aujourd’hui, les drones font la guerre : plus besoin de soldats à envoyer pour faire couler du sang sur les terres ennemies. Tant d’éléments dignes d’un film d’action et pourtant, c’est bel et bien la réalité. Ce progrès artificiel déplaît à l’auteur, qui appelle à se libérer par le rire. Le Rigolens dénonce celles et ceux qui sombrent dans le mauvais usage du rire. Contrairement aux idées reçues, l’humour peut être responsable. D’ailleurs, son rôle traverse les frontières. Tous les peuples du monde rient, même si l’humour change. Voilà qui pourrait fédérer, créer la solidarité entre les communautés…

In Homo Veritas, une lecture appondit d’un sujet léger

In Homo Veritas se lit rapidement. L’ouvrage comprend de nombreux chapitres, qui se complètent les uns les autres. Avec une entrée en matière efficace, le lecteur saisit le côté très « léger », mais éclairé et engagé. D’ailleurs l’auteur ne manque pas d’exposer et servir une bibliographie très richement nourrie. Cela prouve que l’humour peut être sourcé de manière responsable et précise. Ce n’est pas parce que le sujet est perçu comme léger qu’il doit bénéficier d’un traitement moindre et peu appliqué ; bien au contraire. La « connerie extinctrice » représente le Mal absolu aux yeux de l’auteur. Cette tendance qui conduit l’humanité à s’éteindre petit à petit est la cause directe du transhumanisme et des élites corrompues par l’ennui. Dans ce chaos généré par les plus puissants, l’action de chaque individu suffira-t-elle à renverser la tendance ? Pour cela, il convient de créer une communauté de personnes qui partagent la vision de l’auteur, à la manière d’une école du rire. Ce sont les Homos Rigolens, adorateurs de la divinité de la raillerie Momus qui parviendront à se détacher d’un système bancal, qui a exclu le bien-être de chacun.

Un livre qui mélange poésie et humour

Dans la lignée de son manifeste, Denis Fournaud utilise des figures incontournables de la Littérature comme Érasme, à qui l’on doit la citation « C’est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fous. » D’ailleurs, l’ouvrage comprend de nombreuses citations à de grands artistes et scientifiques, dont Albert Einstein. La photo la plus connue de ce mathématicien est sans doute le cliché où il tire la langue. Très expressif, ce génie à l’humour bien trempé faisait preuve d’autodérision et osait même se moquer doucement des créationnistes. In Homo Veritas est un livre parfois poétique, une traversée de l’humour où le lecteur se retrouve parfois face à des absurdités sans nom. Aussi bien certains « coupons » donnent l’illusion au lecteur de parcourir un étrange magazine, rédigé par un esprit légèrement dérangé. L’ensemble correspond bien à l’exercice de style que s’est imposé Denis Fournaud. Pour marquer les esprits, l’auteur de 78 ans a bien compris qu’il fallait choquer. C’est pourquoi il rejette le style esthétique, en adoptant plutôt un discours franc du collier. Une dénonciation haute en couleur, qui parlera particulièrement aux représentants de cette génération déconnectée, épuisée de ce progrès scientifique à outrance.

Jusqu’où est-ce que cela s’arrêtera-t-il ? Et s’il était enfin temps d’apprendre à rire mieux, à s’esclaffer de nouveau ? À se moquer dignement et intelligemment…

Site de Denis Fournaud : http://denis-fournaud.fr

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Je me surnomme LecturesB, passionné de littérature en tout genre et qui adore conseiller des ouvrages... Dénicheur de perles rares et méconnus, mes plus belles chroniques attendent votre lecture.

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