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Mélanie poursuit son aventure aux Etats-Unis. Elle découvre la ville, les habitudes parfois étranges des américains.

 

L’Amérique ! Ses buildings, ses burgers… et ses aéroports. Après un vol i n t e r m i n a b l e entouré de s t e w a r d s allemands à l’anglais plus qu’approximatif, le plus gros défi de ma nouvelle vie américaine se dresse devant moi : l’immigration. Parmi les légendes urbaines entourant les Etats-Unis, il y a celle de cet ami d’ami qui n’a jamais réussi à dépasser les portes de l’aéroport et s’est vu renvoyé à sa terre natale, bredouille, quelques heures après avoir atterri. Avec cette terrifiante idée en tête, je me présente aux autorités, les mains tremblantes rivées sur mes papiers d’identité. Et le mythe s’effondre. Recette pour entrer aux Etats-Unis : un passeport, quelques formulaires aux noms barbares (DS2019 délivré par l’université américaine et I-94 pour mettre les pieds en dehors de l’univers aseptisé de l’aéroport), un grand sourire malgré les courbatures et trois petites questions : «Pourquoi êtes-vous ici ? Combien de temps restez-vous sur le territoire ? Avez-vous de l’argent sur vous ?», le tout en anglais bien entendu. Après un passage éclair de 20 minutes auprès de ces charmants gorilles de l’immigration, je suis accueillie par mes futurs colocataires tenant un panneau « Mélanie » dans les mains. Une véritable scène de film.
Mon premier contact avec la population américaine se fait donc avec mon armée de colocataires, 7 au total et 4 chiens non prévus au programme. Peu importe, j’ai toujours voulu avoir un chien. Si vous avez trouvé une colocation à distance comme moi, vous êtes à peu près sûr de tomber sur des amoureux de l’humanité. Ils font partie de ces gens qui s’efforcent de vous dire quelques mots dans votre langue maternelle, vous inondent de commentaires sur le monde qui se dresse à travers la fenêtre de la voiture et ont forcément voyagé beaucoup plus que vous. Je suis donc très bien accueillie. La maison est gigantesque en comparaison des boîtes à chaussures parisiennes et un des colocataires a transformé la cuisine en page de catalogue Ikea. Ce qui nous amène au sujet cliché mais ô combien important : la cuisine.
A ce propos, les rumeurs sont bien vraies. La cuisine américaine mérite un roman à elle toute seule. D’après mes premières b s e r v a t i o n s , je conseille tout d’abord de choisir systématiquement les aliments sans sucre et sans gras, non pas dans un souci de silhouette mais de santé. Je soupçonne les fabricants d’avoir malencontreusement renversé les 100 sucres en morceaux du paquet dans ma bouteille d’Ice Tea. Dans les supermarchés, les produits frais et sains ne représentent que 10% du magasin (d’après mes estimations scientifiques approximatives) et sont systématiquement placés aux extrémités du magasin. Au centre, en revanche, le paradis de la junk food ouvre ses portes : produits surgelés, fromages industriels qui n’ont du fromage que le nom, bonbons en tout genre. Un cancer gentiment emballé dans du papier cellophane. Pour mes premières courses, je parviens à éviter ces rayons douteux pour miser sur les valeurs sûres : ces bonnes vieilles spaghettis. Et la barrière culturelle s’accentue lorsque je me prépare des courgettes farcies, recette basique pour étudiant fauché, et provoque la stupeur et l’émerveillement de mes colocataires devant cette recette « 100% française ». A l’inverse, ma propre stupeur se fait sentir lorsqu’on me sert en dessert des bananes frits (oui, oui, comme les nuggets) et des s’mores (marshmallow fondu au feu de bois délicatement posé sur un morceau de chocolat et emprisonné entre deux crackers).
A l’heure où j’écris cet article, mon quotidien est donc surtout fait de visites et balades dans les environs. Bien que mes cours ne commencent que fin septembre, la visite du campus parvient à elle-seule à m’occuper plusieurs heures. Sur ce campus disproportionné, des distributeurs automatiques, plusieurs grosses chaînes de restauration (Starbucks, Subway…), un magasin dédié entièrement aux produits dérivés de l’université (pulls, cahiers, stylos, ours en peluche…) et une vue hallucinante sur l’ensemble de la Baie de San Francisco.

 

La cuisine américaine mérite un roman à elle toute seule.

Pour le moment, je ne suis ici qu’en touriste. Les démarches administratives ne devraient commencer qu’à la rentrée et consisteront probablement en l’obtention de ma carte étudiant, la signature de plusieurs documents à destination de la Direction des Relations Internationales de l’UVSQ – au cas où je profiterais de mon séjour pour abandonner l’école et entamer un road trip en bus le long de la Cordillère des Andes. En guise de démarches, je me contente donc d’obtenir une carte de transport. Semblable au système londonien, le BART (équivalent américain de notre RER) se paye au trajet. Autrement dit, plus vous allez loin, plus vous payez. L’abonnement mensuel ne fait pas partie de leur vocabulaire. Je me procure également une série de brochures à l’office de tourisme de San Francisco et entame un tour de la ville sommaire. Cette ville est tellement grande que l’année entière ne me permettra pas d’en faire le tour. Cependant, d’après ma première visite, je remarque qu’il n’y a pas ces fameuses terrasses de cafés qui peuplent les rues parisiennes. Ici, seuls les Starbucks les plus audacieux osent disposer quelques tables sur le trottoir. Les rues sont très larges et les trottoirs encore plus. Les buildings jaillissent du sol pour protéger les habitants de la ville des chaleurs du soleil, leur conférant un climat frais et venteux que l’on ne retrouve pas dans le reste de la Baie.
Pour le moment, mon aventure n’a pas encore démarré mais s’annonce passionnante. Le 19 septembre se tiendra l’Orientation des étudiants internationaux, un jour qui me permettra de rencontrer mes compatriotes étrangers et de découvrir les rudiments d’un système scolaire à mille lieux du modèle français. En attendant la suite, saluez la France pour moi.

Mélanie Mendy

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