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Anna Cibert, étudiante à l’UVSQ, a intégré en septembre 2019 le Master 2 Droit de l’environnement, de la qualité et de la sécurité dans les entreprises (MESQ). Un an auparavant, l’UVSQ concluait un nouveau partenariat avec la North Eastern Federal University de Yakoutsk en Russie. Ni une ni deux, Anna a sauté dans un avion, direction la Sibérie pour six mois de dépayse-ment assuré.

« J’ai atterri en Sibérie il y a plusieurs mois déjà, et pourtant, chaque jour m’apporte encore son lot de surprises ! Dans cette immensité qu’est la taïga, la diversité des populations (notamment des peuples autochtones : Sakhas, Youkagirs, Evènes, Evenks, Dolganes et Tchouktches) a contribué à l’émergence d’un patrimoine culturel aussi exceptionnel que mal connu. Avec une population de 300 000 habitants, Yakoutsk est la capitale de la République de Sakha (Yakoutie), l’un des 85 sujets de la Fédération de Russie. Depuis mon arrivée dans cette ville construite sur pilotis car le sol y est gelé (pergélisol), le thermomètre descend régulièrement sous les -40° Celsius. On y porte des vêtements de fourrure de la tête aux pieds, ou devrais-je dire « de la chapka aux unty » et personne ne s’éternise dehors. Pourtant, sortir par -40° Celsius n’est pas aussi impressionnant que je l’imaginais : l’air sec et l’absence de vent donnent l’illusion que le froid n’est pas si mordant.

« Vivre 6 mois en Yakoutie est une expérience hors du commun »

Vivre 6 mois en Yakoutie est une expérience hors du commun. Ici, le rythme de vie est plus lent et les gestes du quotidien exigent plus d’efforts. Je dois remplir chaque jour mon bidon d’eau potable et prendre soin de ne jamais respirer directement l’air glacial en portant quasi systématiquement un cache-nez. Mais, les aspects positifs prennent largement le dessus sur les aspects négatifs. Les paysages hivernaux semblent être sortis tout droit d’un conte de fées et la gentillesse des habitants ferait fondre n’importe quel glacier. Au dortoir, j’échange avec des étudiants venant des quatre coins du globe. Les étudiants iakoutes ont tout spécialement contribué à ce que mes deux acolytes français, Clara et Maxime, et moi-même nous sentions comme à la maison. En septembre 2020 ce sera leur tour de venir découvrir la France au sein du programme d’échange NEFU/MESQ.

Mon emploi du temps varie peu d’une semaine à l’autre. Au programme de la semaine : quinze heures de russe et divers cours de droit enseignés en anglais (droit constitutionnel russe, droit environnemental russe, procédure civile russe). À cela, il faut ajouter six heures de tutorat de droit français des contrats que mes deux camarades et moi dispensons aux étudiants du Master. Le reste du temps est consacré aux sorties et à la préparation de mon mémoire, rédigé en russe et s’intitulant « L’impact environnemental de l’industrie minière : étude comparative du droit minier russe et français ».


Je ne saurai dire le moment précis où ma passion pour le voyage s’est déclarée. Le fait est que j’ai rapidement été amenée à voyager à l’étranger. En 1997, mes parents se sont installés à Berlin. J’effectuais ainsi ma première année de maternelle dans une école franco-allemande. J’aime à croire que cette première expérience au-delà des frontières fran-çaises m’a instillé, même inconsciemment, le goût du voyage.
L’entrée à la faculté de droit ayant été synonyme de passage à vide en ce qui concerne les voyages, je n’ai pas hésité à prendre une année de césure après l’obtention de ma Licence de droit spécialité anglais. À cette occasion, j’ai pu réaliser l’un de mes rêves les plus chers à ce jour : découvrir le Japon, un voyage en solitaire à l’autre bout du monde. La même année, je partais aussi pour une expédition de quelques semaines en Islande. Ces expériences furent une révélation pour moi et le début d’une belle aventure remplie de rencontres. C’est aussi à cette époque que j’ai commencé à m’intéresser sérieusement aux problématiques environnementales et que j’ai pu orienter mes études dans ce sens. Aussi, j’encourage vraiment les étudiants à saisir ces opportunités d’échanges universitaires : sautez le pas, vous ne le regretterez pas !»

Article paru dans UVSQ la Revue n°5

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