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par Guillermo A. Vidarte

 

L’Équateur, cette ligne imaginaire qui sépare notre monde entre le Nord et le Sud représente beaucoup plus de ce que nous le pensons. C’est une limite qui est parfois trop stricte et qui divise le monde en deux catégories: “ceux d’en haut» et «ceux d’en bas». Cette conception est vieille et dépassée car dans l’immensité de l’univers il n’y a ni haut ni bas. Pourtant on a mis des années (même des siècles) pour s’en rendre compte. De quoi?
Du fait que la carte, que nous connaissons tous, est juste une convention, et qu’une carte comme celle-ci, que l’on voit d’habi-tude dans des pays comme le mien, dans l’hémisphère sud, est aussi valable que la traditionnelle.

 

Je suis sûr que même si vous avez déjà vu une carte comme celle-ci, vous vous arrêterez pour la contempler pendant quelques secondes. L’image est tellement contraire à ce que nous avons appris qu’il semble difficile à croire que ce soit même possible.
Mais même si je mets la carte à l’envers, l’Équateur reste présent ainsi que les hémisphères nord et sud. En outre, les différences qui les séparent, comme nous le savons tous, vont au-delà de la géographie ou du simple positionnement géologique, mais cela n’est pas la cible de cet article. J’ai décidé d’écrire ce texte pour partager avec vous quelques impressions que j’ai eu en tant que personne du sud qui habite maintenant au nord, pour revendiquer un peu la réalité de mon hémisphère, pour vous donner quelques donnés que vous ne connaissez peut-être pas et aussi pour corriger quelques petites erreurs que les “septentrionaux” ont tendance à faire.

 

Commençons par les curiosi-tés.
L’hémisphère Sud est à majori-té couvert par des masses d’eau océanique, les masses terrestres se composent de: l’Antarctique, la plupart de l’Amérique du Sud, la partie sud de l’Afrique, des îles de l’Asie, l’Australie et la plupart des îles d’Océanie. En conclusion, l’Europe est le seul continent qui ne figure pas dans l’hémisphère sud.
Seulement 10% de la population mondiale vit dans l’hémisphère sud. Les plus grandes concentra-tions de population se trouvent au Brésil et sur l’île de Java (plus de 140 millions de personnes dans un territoire presque équivalent à celui de l’Angleterre, pas la Grande-Bre-tagne, seulement l’Angleterre). Par conséquent, la langue la plus parlée est le portugais, suivie de l’espagnol et de l’anglais. Les ag-glomérations urbaines les plus peuplées sont Jakarta en Indoné-sie, Sao Paulo au Brésil, Buenos Aires en Argentine, Johannesburg en Afrique du Sud et Rio de Janei-ro au Brésil.
Contrairement à ce que pense la plupart des gens, il y a, propor-tionnellement, moins de pauvreté dans l’hémisphère sud que dans le nord. De nombreux pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, l’Uruguay et l’Ar-gentine ont des taux de pauvreté notamment faibles et de IDH (indice de développement humain) très haut.
Du côté ethnographique le phéno-type caucasien est le plus abon-dant dans l’hémisphère sud dû à l’immigration des colons euro-péens des XVIIIe, XIXe et XXe siècles. Les pays qui contribuent à cet indicateur sont surtout l’Argen-tine, l’Australie, le Brésil, le Chili, la Nouvelle-Zélande et l’Uruguay. Ce groupe est suivi par le phénotype africain qui abonde, bien sûr, en Afrique mais qui est aussi présent au Brésil. Après ces deux phéno-types, vient le groupe d’aborigènes qui est éparpillé tout au long de l’Amérique du Sud spécialement en Bolivie et au Pérou. En dernière place on a les aborigènes austra-liens, les Papous et les Maoris.

 

Je me sens obligé aussi de préciser que “hémisphère nord “et “monde occidental” ne sont pas des sy-nonymes et “hémisphère nord” et “pays développés” non plus. En tout cas, l’idée de développement est encore un peu vague et polysé-mique, peut-être pas pour les éco-nomistes mais surtout pour ceux qui appartiennent au domaine des humanités.
Les saisons
D’ailleurs, un fait que j’aime bien répéter quand je suis dans l’hé-misphère Nord est que dans l’hé-misphère Sud les saisons sont in-versées par rapport à l’hémisphère nord. Par conséquent, l’été com-mence en décembre et se termine en mars, l’automne va de mars à juin, suivi par l’hiver qui finit en septembre (oui, pendant que vous plongez dans la Méditerranée, nous grelottons dans nos mai-sons) et le printemps commence le 21 septembre (en Argentine, le jour du printemps est célébré lors du jour de l’étudiant avec beau-coup de fêtes et des pique-niques partout) et laisse sa place à l’été le 21 Décembre. La plupart des habi-tants du Nord sont conscients de cela, mais dans de nombreux cas ils ne se sont jamais arrêtés pour réfléchir à propos des nombreuses différences pratiques que ce déca-lage impose. Par exemple, Noël est une fête de l’été pour nous!

 

Il n’y a pas de neige ou de rennes. En Argentine même le Père Noël n’est pas trop célèbre (un homme barbu et chaudement vêtu qui voyage en traîneau depuis le pôle Nord n’est pas très cohérent avec une température d’environ 35 degrés le 25 Décembre). Avec ma famille, nous avons célé-bré plusieurs Noël dans la piscine en mangeant beaucoup de fruits et différents plats froids. Nouvel An est célébré sur la plage tous habillés en blanc en se délectant devant les feux d’artifice.

 

Cette différence dans les saisons fait que nos années scolaires soient différemment organisés aussi. Pour nous, l’année scolaire commence en Février ou Mars, nous avons les vacances d’hiver de deux ou trois se-maines en Juillet et celles de l’été commencent en Novembre ou Décembre. Donc, notre premier semestre est le deuxième pour vous, et notre deuxième est votre premier. Ainsi, notre année scolaire coïncide avec l’année planétaire. En ce qui concerne ce que je disais plus tôt, les vacances d’été pour nous incluent Noël, Nouvel An et même le Carnaval, c’est pour cela que, pour nous, étudier en janvier est impensable et aller à la fac incon-cevable.
Dorénavant, la prochaine fois que vous rencontrerez quelqu’un du Sud vous saurez davantage comment la vie est menée là-bas et pourquoi les gens comme moi se plaignent beaucoup de devoir s’asseoir en face d’un professeur en février au lieu de fêter sur la plage que le début du carnaval s’approche.

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